lundi 29 septembre 2014

La Chine est le nouvel Eldorado des constructeurs français de l’automobile

Le marché de l’automobile en Chine est le leader incontesté dans tous les domaines en termes de développement rapide, ce qui le rend unique. Les constructeurs français y voient un grand avenir même si les chiffres de vente sont encore loin derrière l’Europe.

Qu’est-ce qui motivent les constructeurs français en Chine ?

Avant tout, le marché de l’automobile en Chine représente 16 millions de voitures neuves vendues en 2013. Ce chiffre indique une statistique de 70 habitants sur 1000, contre 481 pour 1000 en France et 627 pour 1000 aux Etats Unis. Mais c’est le développement qui fera la différence. En effet, il a été constaté que la voiture y est une marque sociale qui suscite beaucoup d’envie. De plus, la jeune classe moyenne et supérieure montre un grand enthousiasme à accélérer le rattrapage de l’écart de ratio avec l’Europe et les Etats Unis. Le taux d’équipement a doublé en l’espace de quatre ans, illustrant le potentiel immense de ce marché dont la progression annuelle devrait encore être de l’ordre de 6 à 7% jusqu’en 2025 selon PSA Asie à Shanghai. En 3013 pas exemple, le pays a consommé plus de voiture que l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest, devenant ainsi le leader mondial incontesté. Les constructeurs français ont trouvé un grand intérêt à s’y implanter avec des usines qui se voient être plus moderne qu’en Europe.
Croissance Chine

Quels sont les constructeurs français qui se démarquent en Chine ?

En Chine, la concurrence est rude et sans pitié sur me marché de l’automobile, et cela pour 70 marques environs. Longtemps dominé par l’allemand Volkswagen, les constructeurs français commencent à se payer une part de marché de plus en plus importante. PSA Peugeot Citroën et Dongfeng alignent les records commerciaux ces derniers temps, en ne citant que le lancement de la Peugeot 2008 et la Citroën C-Elysée, qui se veut être un grand évènement. Dans le cas de Renault, ses produits sont grandement taxés du fait qu’il importe ses modèles de Corée.

automobile Chine


Daxue Research



mardi 23 septembre 2014

L'utilistation des couleurs en Chine, un entretien avec le fondateur de China Metrix

Nous avons eu le plaisir d’Croissance Chine Kevin der Arsalian, fondateur de China Metrix, sur l’importance des couleurs en Chine et la raison de leurs différences avec la culture européenne. C’est en effet un point essentiel de la culture chinoise qui doit être compris par les entreprises européennes qui envisagent de s’implanter en Chine.

Croissance Chine : Les couleurs utilisées en Chine et les couleurs utilisées en Occident sont très différentes ?

Kevin Der Arsalian : Il faut réaliser que les couleurs ce sont quelques choses qui est très propre à la culture. On entend souvent parler de ces différences culturelles entre l’occident et la Chine. Et peut-être, un des sujets où cela est le plus visible est au niveau des couleurs. Les couleurs chaudes en Chine sont quelque chose d’extrêmement positif. Il y a des raisons historiques à cela. On parle des enveloppes rouges qui sont offertes dans lesquelles il y a de l’argent. C’est le symbole de la prospérité.
L’empereur, était, lui, habillé en jaune. A une certaine époque, personne ne pouvait porter du jaune sauf l’empereur. Donc, c’était une couleur très riche, une couleur royal. C’est ce qu’on voit en bourse aujourd’hui en Chine… Ce qui est très difficile à voir d’un point de vue occidental c’est que quand la bourse monte, les chiffres sont en rouge ; quand elle descend, quand elle tombe, les chiffres sont en vert.

couleurs en Chine
Même Michelle Obama découvre les palettes de couleurs chinoises


Croissance Chine : Oui c’est amusant. Alors, un trader qui passe de Londres à Shanghai risque de faire de grosses fautes. Il risque de vouloir acheter quand c’est dans le vet alors que cela tombe, et de vouloir vendre quand cela monte.

Kevin Der Arsalian : Voir ces tableaux de bourse qui sont ouverts et réaliser ce qui se passe est quelque chose qui est difficile du premier coup d’œil. Maintenant, ce qui est très intéressant, c’est que sur Internet, il y a des différences de codes de couleur.
J’ai ici une liste des dix premiers sites chinois en termes de volume. Il y a Baidu, QQ, Taobao, Sina, … et sur ces dix premiers sites, il faut savoir que 50 % d’entre eux utilisent uniquement des couleurs chaudes. C’est très différent de l’ouest où quand on pense à Internet, on pense à des couleurs froides, couleurs presque cliniques ; le bleu de Facebook, le minimalisme de Google, LinkedIn, Twitter.
C’est explicable parce qu’à l’ouest, Internet a surtout été développé dans des milieux scientifiques, à l’université. Ensuite, il a été adopté par des utilisateurs qui étaient, peut-être, plus âgés ; pas très expérimentés avec Internet, un peu réticents à utiliser cette nouvelle technologie et il fallait donc des couleurs très rassurantes. Ce n’est pas surprenant que les couleurs qui prédominent dans le secteur digital sont des couleurs froides. Mais, en Chine, c’est tout le contraire. En Chine, Internet c’était quelque chose de neuf, de nouveau, de chaud et d’intéressant. Les utilisateurs sont souvent plus jeunes et plus propices à l’adoption de la nouvelle technologie. Et donc, on voit ces sites internet où l’orange, le rouge, le jaune prédominent.
C’est une véritable floraison de sites avec des couleurs chaudes. C’est très important pour des entreprises qui se lancent en Chine de comprendre que l’image donnée par leur choix de couleur sur leur site ne correspond pas forcément à celle qui va être perçue par les utilisateurs chinois.

Croissance Chine : Si on sort du cadre Internet, l’iPhone est un grand succès en Chine, pourtant le code couleur reste le même. On voit de l’Iphone blanc surtout en Chine.

Kevin Der Arsalian : Je pense que l’Iphone et les tablettes en Chine rencontrent le succès en dépit de son choix de couleur mais n’est pas devenu énorme à cause, justement, de ce minimalisme au niveau des couleurs. C’est là qu’il y a récemment eu le lancement de l’Iphone doré et c’est l’Iphone doré qui a de loin la préférence des Chinois. L’équivalent d’Apple en Chine, Xiaomi, offre lui une floraison de couleurs. Une gamme absolument ahurissante de couleurs que les utilisateurs peuvent sélectionner, choisir et voire même modifier.


 Plus sur les couleurs en Chine ici et ici et ici

mardi 9 septembre 2014

Etablir un bureau de représentation en Chine, une vraie bonne chose ?

Etablir un bureau de représentation en Chine, une vraie bonne chose ?

Pour environ chaque 100 WFOE en Chine, il y a un Bureau de représentation, ou bureau de liaison. Pourquoi si peu de Bureaux  de Représentation en Chine, quand il est généralement accepté qu’ils sont l'entité la plus facile pour des étrangers pour une implantation en Chine ? Parce que les limitations inhérentes sur les Bureaux de représentation en Chine signifient qu'ils permettent rarement quelque chose.

Qu’est-ce que le bureau de représentation ?



Les Bureaux de liaison "représentent" en Chine l'entreprise étrangère à la maison. Les Bureaux de représentation ne sont pas une entité juridique séparée; ils sont le représentant en Chine de l'entreprise étrangère. Plus important encore, on ne leur permet pas de s'engager dans des activités faisant des bénéfices. La loi chinoise limite l’activité "de liaison" performantes. Ils ne peuvent pas signer des clients ou transmettre des factures ou des contrats. Ils ne peuvent pas fournir des parties et des services après-vente pour des honoraires. Ils ne peuvent pas simplement gagner d'argent en Chine ou prendre n'importe quels paiements d'une personne chinoise ou d'une affaire pour une raison quelconque.
bureau de représentation

Ne pas faire de bureau de représentation quand on envisage la WFOE

Parce que la formation d'un Bureau de Représentation en Chine est plus rapide, moins chère et plus facile que la formation d'une WFOE, les entreprises envisagent souvent de former un Bureau de représentation en Chine pour tester le marché, avec l'intention de commutation à une WFOE une fois que la Chine claire sera parfaitement viable pour eux. Nous décourageons généralement cette option parce que "transférer" un Bureau de Représentation à une WFOE n'est pas vraiment un échange positif du tout. Il implique tant la fermeture du Bureau de Représentation que de la formation d'une WFOE à peu près à partir de zéro. Parce que le coût de former un Bureau de Représentation, puis de fermer le Bureau de liaison et enfin de former ensuite une WFOE, sera considérablement plus haut que juste la formation d'un WFO. La formation d'un Bureau de liaison avec l'intention postérieure de former une WFOE est rarement productive.

bureau de liaison

Quand le bureau de représentation peut-il être pertinent ?

Dans le même temps, les entreprises venues à ma société croyant avoir besoin d'un bureau de représentation en Chine parce qu'ils ont besoin d'une entité chinoise pour vendre leur produit en la Chine sont souvent trompées. Par exemple, ma société installe un Bureau de Représentation pour une entreprise américaine qui vend de l'équipement fait aux Etats-Unis pour autour de 2 millions de $ chacun. Cette entreprise n'a aucun plan pour commencer à fabriquer son équipement en Chine ainsi il n'y aurait aucun besoin de former un WFOE pour cela. Il avait déjà un arrangement avec une entreprise chinoise pour réparer son équipement vendu en  Chine, si aucun besoin d'établir une WFOE pour ce but non ne plus. Cette entreprise a simplement voulu être présente sur le terrain, en Chine pour améliorer ses ventes et laisser ses clients et des clients potentiels en savoir plus sur la marque. C’est alors très pertinent d’avoir un bureau de représentation en Chine.
En savoir plus :
http://www.sjgrand.cn/fr/bureau-de-representation-en-chine-comment-letablir

lundi 1 septembre 2014

Olivier Vérot, de Marketing-Chine, parle des réseaux sociaux en Chine

Olivier Vérot, de Marketing-Chine, parle des réseaux sociaux en Chine

Croissance Chine : Bonjour, je suis avec Olivier Vérot, fondateur d’un blog qui est très célèbre parmi la communauté francophone en Chine et parmi les personnes qui s’intéressent à la Chine en France. Ce blog s’appelle « marketing Chine » [marketing-chine.com]. C’est à peu près cent mille visiteurs par mois. C’est un site qui a été créé il y a six ans. Et, aujourd’hui, c’est aussi une agence de communication qui fait du référencement sur les outils de communication chinois.
Il y a une thématique qui prend de l’ampleur en Chine. Ce sont les réseaux sociaux. On parle beaucoup de Weibo mais il n’y a pas que cela. Alors, qu’est-ce qu’il faut faire sur les réseaux sociaux maintenant en Chine?

Olivier Vérot : Bonjour Mathieu, merci de me recevoir. Qu’est-ce qu’il faut faire aujourd’hui en Chine ? C’est une bonne question. Aujourd’hui, les réseaux sociaux ont une ampleur énorme en Chine. Weibo est donc la plateforme de réseau social principal en Chine ; cinq cent millions d’inscrits ; soixante-dix millions d’utilisateurs en 2013.
Cette plateforme a eu un énorme succès et a été victime de son succès puisqu’elle a été censurée. Beaucoup d’utilisateurs ont été pénalisés par le gouvernement chinois. Et donc, petit à petit, cette plateforme a perdu de la popularité. Les influenceurs ont fui cette plateforme et ce sont réfugiés vers d’autres plateformes.



Croissance Chine : Par exemple, on a beaucoup parlé de Weixin, de Wechat c’est une des plateformes qui bénéficient de ce moins bien de Weibo ?

Olivier Vérot : Exactement. Weixin est une plateforme développée par la société Tencent ; un géant de l’Internet chinois. Wechat donc est l’application qui était sortie par ce groupe qui est utilisé uniquement sur smartphone et sur tablette et a un succès considérable en Chine ; C’est–à-dire qu’aujourd’hui en Chine elle regroupe quatre cent millions d’utilisateurs. Elle est de plus en plus populaire et elle est utilisée principalement en tant que messagerie instantanée.



Croissance Chine : C’est l’équivalent en occident de Whatsup ? C’est un réseau qui est semi-fermé puisqu’on ne communique qu’avec ses amis.

Olivier Vérot : Qui est complètement fermé. C’est-à-dire qu’on n’a pas accès aux données d’utilisateurs sans ajouter la personne ou sans avoir une demande d’ami avec la personne.

Croissance Chine : A l’inverse de Weibo qui est l’équivalent de Twitter.

Olivier Vérot : Exactement. Donc, aujourd’hui, les utilisateurs vont utiliser Wechat pour leurs informations personnelles et Weibo servira pour rechercher de l’information spécifique ou professionnelle.

Croissance Chine : Weibo, victime de son succès, victime de sa libre expression a subi de la censure, des attaques du gouvernement. On peut estimer que le succès de Wechat c’est aussi un peu le succès du gouvernement chinois ?


Olivier Vérot : Non, pas vraiment C’est vrai qu’au début, Wechat est une plateforme qui monte. C’était une plateforme qui n’est pas sous le feu des médias ou qui l’entoure comme l’a été Weibo pendant plusieurs années. Et donc, cette plateforme Wechat c’est un petit peu comme une plateforme Facebook ; c’est-à-dire que la messagerie instantanée est une communication entre personnes ou qui n’est pas un danger pour le gouvernement au contraire de Weibo où, à une époque, on avait sur les buzzs plusieurs sujets politiques, sujets de sociétés ou là, il y un certain nombre d’utilisateurs qui exprimaient leurs avis et qui étaient contre la politique du gouvernement chinois.